dimanche 26 septembre 2010

Graffiti

Le quartier "Florentin" du nom de son créateur, situé dans le sud de Tel-Aviv est un quartier à l'ambiance de village, quartier pauvre et de travailleurs, il était habité principalement par des turcs et des grecs. Les rues y sont nombreuses et assez étroites sans arbres et avec une organisation très "perpendiculaire".
S'y entassent des marchands de gros, meubles, habits, jouets, et des ateliers de fabrication dont des ateliers d'artistes. C'est dans ce quartier que les artistes de rues investissent le plus l'espace. Aujourd'hui, le quartier attire des "bobos", les immeubles délabrées sont peu à peu remplacés, les prix de l'immobilier augmentent et l'art de rue se commercialise. Certains murs jadis couverts de magnifiques tableaux sont repeints...en blanc.

Tout de même, les graffitis sont encore là et notre guide avait des photos pour ceux qui n'étaient plus là (que j'espere récupérer !!). Protestation, opinion, espace de liberté, ces dessins nous choquent ou nous confortent dans notre opinion, en tout cas, ils permettent de nous plonger dans les problématiques de la société israélienne.

Je parlerai d'un dessin qui pose une des questions d'actualité les enfants d'immigrants illégaux. Comme en France, Israël doit gérer des problématiques d'immigration illégale. Immigrants et enfants d'immigrants sont menacés d'expulsion (je dois approfondir le sujet mais en gros c'est ça).
On en vient donc à ce pochoir, qui est résolument contre ces expulsions et qui suggére qu'en faisant cela, Israël agit envers les enfants d'immigrés comme les nazis ont agi envers les juifs.  

Florentine, Tel-Aviv, 2010


Liquidation du Ghetto de Varsovie
Avril 1943

Personnellement, je suis contre l'utilisation ainsi d'images de la shoah, les faits ne sont pas comparables.

Le problème peut être posé en ces termes : peut-on expulser des immigrants illégaux et/ou leurs enfants, qui sont nés en israël, parlent hébreu, vont à l'école et considérent Israël comme leur pays ?
D'un autre côté, israël est un état juif, état pour les juifs (cf. loi du retour), ces immigrants ne sont pas juifs, est-ce que les rendre citoyens israélien ne mettrait pas à terme en danger le caractère juif du pays ? du point de vue démographique, des mariages mixtes...

Aujourd'hui, très sincèrement, je penche pour le côté gauche, mais peut être que je n'ai pas assez réfléchi à la question.

mardi 21 septembre 2010

Adi Nes

Hier après-midi nous avons rencontré Adi Nes, photographe israélien. Ce fut une réelle joie de l'écouter nous expliquer son travail. Toutes ses photos peuvent être vues sur son profil facebook : Adi Nes. http://www.facebook.com/photos.php?id=785306101.

Je dirais qu'il est peintre photographe, il compose ses photos comme des tableaux. Chaque détail est minutieusement calculé pendant des mois : le lieu de la photo, la lumière, les vêtements, l'attitude, les modèles. Rien n'est laissé au hasard, il suit son instinct et ses choix à la lettre accompagné de son équipe d'assistants.

J'ai retrouvé avec plaisir dans ses explications ce que j'ai appris en créa l'an dernier :  déjà un énorme travail, la recherche constante de références et des recherches sur le terrain, visite et rencontres sur le sujet qu'il traite.

Il est né en Israël à Kyriat Gat, en 1966, homosexuel et fils d'immigrants iraniens et kurdes. D'après ce que j'ai compris Kyriat Gat est une ville de développement assez pauvre. Comme tout artiste, il part de son vécu. Ainsi, Il parle beaucoup de masculinité et de pauvreté. Il recherche les moments non héroïques, notamment dans la série sur les soldats et les épisodes bibliques (en opposition avec les photos des soldats en général en israël).

Il nous as montré aussi une des photos de son diplôme de Bezalel, en expliquant combien il recherchait à ce moment à rendre son message visible et clair et qu'aujourd'hui ses propositions étaient beaucoup plus subtile (en jouant sur l'attitude, la lumière, le regard...).

Chacune de ses photos peut être comprise sur plusieurs degré et il aime à penser que le lecteur lui même aura un autre ressenti en regardant ses photos que ce qu'il avait lui même cherché à montrer. 

Ce fut une belle leçon d'humilité.

lundi 20 septembre 2010

Craquage

Cela devait arriver, je le savais, la seule incertitude était : quand ?

Depuis le début de l'oulpan je ne suis pas satisfaite de notre prof d'hébreu mais j'ai tenté de prendre du recul et d'y prendre quand même ce que je pouvais prendre. Dès le deuxième cours j'avais été la voir pour en parler et ça avait un peu servi.

Aujourd'hui, à la demande générale, le cours a commencé par un film : Lébanon dont voici le synopsis (que j'ai lu après)...

"Je venais d'avoir 19 ans en mai 1982. La vie était belle. J'étais amoureux. Ensuite on m'a demandé de partir sur une base militaire et d'être le tireur du premier tank à traverser la frontière libanaise. Cela devait être une mission d'une journée toute simple mais ce fut une journée en enfer. Je n'avais jamais tué quelqu'un avant cette terrible journée. Je suis devenu une vraie machine à tuer. Quelque chose là-bas est mort en moi. Sortir ce tank de ma tête m'a pris plus de 20 ans. C'est mon histoire."

Je n'étais pas prête à voir ce film, pas aujourd'hui, ce n'était pas le bon moment pour moi. Trop de pensées se bousculent déjà dans ma tête. Ce message devait parler du "graffiti tour" que l'on a fait hier dans Tel-Aviv et qui a déjà remué en moi pas mal de choses sur ma vision de la société israélienne. Je n'ai pas supporté ces premières images. Si j'avais choisi de le voir à Paris dans une salle de cinéma, cela aurait été différent. Je dirais même c'est le genre de film que je serais allée voir car j'aurais eu besoin de comprendre. Mais J'ai reçu ces images d'horreur et j'avais envie de vomir. Alors je suis sortie et j'ai pleuré.

Je décide de revenir et d'attendre dehors la fin du film parce que si je suis partie c'est aussi parce que j'avais des choses à dire et que je me doute qu'un débat suivra. Mais lorsque je recontre la prof et que je lui explique en faisant l'effort de parler en hébreu, "je ne veux pas voir ce film", elle me répond, en anglais, "ça fait partie de l'oulpan". Je ne supporte pas cette réponse, non je ne suis pas obligé de voir ce film, je m'énèrve et je m'en vais, elle me laisse partir, sans essayer de comprendre. Si j'avais pu m'exprimer en français...

J'essaie alors de retrouver une certaine sérenité et je vais au bord de la mer. Ecouter le mouvement incessant des vagues me calment et me permet de prendre du recul. Face à moi, de l'autre côté de la méditerrannée, se trouve la France... 

dimanche 19 septembre 2010

Yom Kippour

Dès le début de la fête, ce qui frappe est le silence qui s'installe dans la ville. Un silence appaisant. En effet, les voitures disparaissent des rues et pour 25 heures, la ville sera morte. Tout, absolument tout est fermé, aucune voiture ne circule à part les patrouilles de polices et les ambulances. On raconte que l'on peut marcher à pieds au milieu de l'autoroute le jour de Kippour.

Personnellement, je me suis contentée d'apprécier ce silence et de marcher au milieu des rues de Tel-Aviv. Nombreux sont ceux à Tel-Aviv qui ce jour-là se baladent en vélo, roller ou skate. (En théorie c'est aussi interdit de faire du vélo le jour de kippour mais les Tel-Aviviens sont majoritaires laïques).

A 17h30, lorsque je descends dans la rue pour me rendre à la synagogue, je suis aussi frappée par toutes les personnes vêtues de blanc de la tête au pieds, portant leur talith et leur sidour. En France, cette tradition de s'habiller en blanc le jour de kippour est peu respectée, nous sommes habitués au couleurs plutôt bleues ou grises...

Personnellement, j'ai décidé de jeûner et de vivre ce jour comme je le fais traditionnellement à Paris avec familles et amis (qui en ces temps me manque cruellement). Ainsi, je passerai la plupart de la journée à la synagogue.

Vendredi soir, je suis allée dans une synagogue près de la célèbre place Dizengoff, Roch haYehoudi (cf. Street Party) où les prières sont vivantes, ponctuées de danses et de chants et mélées de ferveur à laquelle je suis parfois étrangère. La présence d'une grande majorité de jeunes (90% ont 20-30 ans) aide certainement à la vivacité de la prière ! Nombreux sont ceux qui viennent à la synagogue une fois dans l'année à Kippour et qui sont étonnés de cette ambiance si joyeuse mais finalement sont entraînés eux aussi.  

Le lendemain, je me ménage un peu alors je prends l'office en route dans une synagogue près de chez moi, rue Ben Yehouda. (ok à 11h30, l'office en réalité a commencé à 8h). Je tombe au hasard dans un des nombreux miniam de l'endroit apparemment américain ashkenaze. L'atmosphère y est l'exacte opposée, le rite est à peu près le même, mais la majorité écrasante a plus de 55 ans et on se sent dans un univers grave et dramatique.

Après la pause qui a eu lieu de 13h à 15h, je me rends à Roch Yehoudi, pour faire la prière de l'après-midi et la néila, prière qui clos le jeûne.

La néila se termine par cette phrase : "l'an prochain à Jérusalem". Elle résonne alors dans ma tête avec beaucoup d'émotions. Ce voeux que je chantais l'an dernier à la même époque s'est réalisé. Il faut savoir que cette phrase est dite deux fois dans l'année depuis des générations, elle clos le jeûne de kippour et le seder de Pessah. Elle signifie l'espoir toujours vivant des juifs de retourner en Israël. Et cette année, j'y suis précisément.
Ici en Israël, ils ont rajouté le terme "reconstruite" (soit l'espoir que le temple sera reconstruit mais pour cela il faut que le messie soit présent...).
 
Puis vient la prière pour la Lune et il est temps (enfin) de casser le jeûne. Je vais rejoindre la famille de ma soeur qui habite tout près de la synagogue.
Une heure après la fin du jeûne, la vie d'avant reprend ses droits à Tel-Aviv, comme si rien d'étrange ne s'était passé, les cafés et les supermachés rouvrent et sont déjà bondés.

vendredi 17 septembre 2010

Identité 2

Hier, il me semble avoir démélé un morceau de pelote, accrochez-vous !

Quelques semaines avant de partir, j'ai eu une discussion avec quelqu'un qui m'a fait beaucoup réfléchir. Et j'en ai tiré deux grandes questions, que je tente de formuler ainsi :
1) Israël pays des juifs ou des israéliens ?
2) Le fait religieux est personnel et privé, il est à distinguer de la nationalité, donc ne pas partir avec le pretexte de pouvoir pratiquer ta religion là-bas plus facilement.

1) Oui, Israël est le pays des israéliens car faire l'amalgame entre israël et les juifs c'est précisément ce qui est à l'origine des nouvelles vagues d'antisémitisme en France.
De plus, les juifs ne sont pas les seuls habitants d'Israël. Sur les 7 millions d'israéliens, 80% sont juifs, 20% sont arabes, chrétiens, druzes, bédouins. Chacun ayant le droit de vote (pour l'armée c'est un peu différent).
Néanmoins, Israël est le pays de refuge des juifs du monde entier. En 1950, le parlement israélien adopte la loi du retour. Le principe de cette loi est que toute personne juive peut obtenir la nationalité israélienne si elle le demande. Etre juif pour Israël signifie avoir au moins un de ses grands-parents juif (à noter que je simplifie les règles sont un peu plus précises). Ce qui soit dit en passant était la définition donnée par les nazis.
Donc même si un juif n'est pas israélien, il peut le devenir par choix très facilement.

2) Voici ce que je pense : j'appartiens au peuple juif et je suis de confession juive.

Peuple : groupe d'individu ayant un passé commun (réel ou supposé), une terre commune, une langue commune (je préciserai l'histoire de l'hébreu plus tard), une religion commune ou des valeurs communes.
Israël existe par le droit des peuples à disposer d'eux mêmes.

J'ai compris (enfin) hier qu'il n'était pas possible de penser ça si je vis en France en écoutant les israéliens parler leur pratique religieuse en ces temps de fêtes.
En France, je ressens que la pratique du judaïsme est liée à l'appartenance à une ommunauté. En tant que français, je ne peux me sentir juive qu'en pratiquant la religion, la pratique fait vivre ce sentiment d'appartenance. En Israël, un juif est déjà citoyen d'un état juif, de fait il résout ce sentiment d'appartenance. Ce n'est qu'alors que la pratique religieuse peut devenir alors un fait privé et personnel.

C'est une première étape, elle reflète mon sentiment aujourd'hui mais j'ai l'intuition que les choses sont plus complexes encore.

mardi 14 septembre 2010

Pièces de diplôme

Fin juin je terminais l'AFEDAP, j'ai appris tant de choses dans cet école grâce à une équipe enseignante juste extraordinaire et si simplement humaine.

Mon apprentissage s'est terminé par trois de mois de travail sur un ensemble de six pièces sur le mal de vivre.

Aujourd'hui, grâce à Patricia Lemaire, ma prof de créa qui nous accompagnées avec passion tout au long des 9 mois de 2ème année, une sélection de nos pièces sont publiées sur le blog incontournable du bijou contemporain qui est tenu par Marianne Gassier : http://bijoucontemporain.unblog.fr/tag/ecole/afedap-fr/

Allez-y faire un tour, les mises à jour sont quotidiennes et ça permet aussi de comprendre ce qu'est le bijou contemporain.

Premier dîner entre choutafim (colocataires)

Ce soir, nous avons préparé et partagé ensemble notre premier repas (ça sonne un peu catholique pour moi de dire ça  ;-)). Ainsi, nous avons enfin investi les lieux ! Comme les Hommes investissent leur propre corps via les bijoux, piercing ou tatouage.

C'est comme si une étape avait été franchie. Je me suis sentie un peu chez moi ce soir et en même très loin de chez moi...

Au menu :
- salade verte avec pommes, noix, avocats et oignons frais
- escalopes de poulet "à la chinoise" avec riz complet et courgettes
Le tout dirigé par un chef de choc, notre italienne préférée !

Le prétexte de ce repas était d'aider le seul mec du groupe à cuisiner, car jusqu'à présent il n'avait que du peanut butter et du pain dans son frigo....Mais finalement, nous avons passé un très bon moment. De ces moments où le goût des plats est sublimé par les lieux les personnes qui vous entourent.

dimanche 12 septembre 2010

Glz, Gglz, Galei Tsahal, Galgalatz, Galgalaz


Nous avons eu la chance de visiter aujourd'hui les locaux de Galeï Tsahal (littéralement : les ondes de Tsahal), la radio émise par l'armée israélienne.


En fait, il y a deux radios : Galeï Tsahal et Galgaleï Tsahal. La particularité de ces deux radios est qu'elle sont composées la fois de militaires conscrits qui font leur service à la radio et de journalistes civils. Elle a ainsi formé de nombreux journalistes de radio actuels.

Galagaleï Tsahal (Galgalatz) qui est une radio qui diffuse essentiellement de la musique et des informations routières est très écoutée et très populaire en Israël, surtout par les jeunes.
Dans un studio
Autre vue d'un studio
Elle cherche à plaire à tout le monde et s'attache à diffuser une grande diversité de musiques : israélienne, internationale, actuelle ou plus "vieille". Quelques photos des archives :
Les vinyles, aussi un bon endroit pour ranger son vélo !
Après l'ère des vinyles, celle des CDs...
Ajourd'hui tout est informatisé !

vendredi 10 septembre 2010

N°4 : crise d'identité

Il est temps d'aborder les sujets qui fâchent.

Je suis partie en Israël avec des questions sur mon identité juive. Je me disais en restant un an là-bas, en regardant Israël avec mes propres yeux, je pourrais y voir un peu plus clair. Mais après quelques jours ici je pense que je me faisais un peu trop d'illusions. Dans un an, j'aurai répondu à certaines questions et que j'en aurai des nouvelles, parce que c'est comme ça qu'on avance.

- Est-ce qu'être juif en diaspora c'est comme être un immigré qui n'a jamais connu sa terre natale ?
- Où est ce que je veux vivre ? En Israël ou en France ? Mais pourquoi cette question bizarre ? Pourquoi est ce que je me sentirai mieux en Israël :  pays que je ne connais pas, plutôt qu'en France, pays où je vis depuis près de 30 ans ?
Et pourtant, j'ai cette idée qui me trotte dans la tête depuis quelques années (comme pour les bijoux)
- Qu'est ce qui me pousserait à rester en Israël plutôt qu'en France ? (réponse 1 : un mari sans aucun doutes ;-) )
- En France, je me sentais plus juive que française mais en Israël, ne me sentirai-je pas plus française que juive ?
- Est ce une fuite ?
- Est ce que je suis juste victime d'une "propagande" qui souhaiterait que tous les juifs viennent vivre en Israël ?
- Est ce que je cherche à résouder certains pb familiaux ?
Et avec tout ça, j'ai pas encore parlé de politique israélienne....

Portes de Yaffo

Depuis quelques temps, je photographie les portes et les murs. Voici donc le début d'une série sur les portes.


Petit ajout :

Petits points info

Tel-Aviv/Yaffo

Yaffo est une très vieille ville fortifiée et portuaire, citée pour la première fois dans l'ancien testament dans l'histoire de Yona. Tel-Aviv, littéralement "Colline du printemps" a été fondée en 1907. Cette année là, 66 familles d'immigrants juifs décidèrent de créer une ville juste en dehors des remparts de Yaffo surpeuplée, ils achètent le terrain qui est une étendue de sable donnant sur la mer, se partagent les lots en faisant une loterie et construisent leurs maisons et une école, c'est le début de Tel-Aviv.

Roch Achana
Roch Achana marque le début de l'année juive. Il est de coutume de manger des aliments symboles de ce qu'on veut pour cette nouvelle année. Le plus basiques c'est les pommes trempées dans du miel afin que cette année soit douce comme le miel. On fait également un mélage : pomme + miel + sésame, les sésames représentant la multiplicité (des êtres, des bonnes actions...), on mange aussi traditionnellement des dattes, des grenades, de la joue de boeuf ou de la tête de poisson, signifiant la tête de l'année ainsi que l'ambition d'être en tête et pas en queue.
A la synagogue on écoute le choffar, fait en corne de bélier qui rappelle le (non)sacrifice d'Isaac et c'est le début des 10 jours de repentance qui séparent le nouvel an du Yom Kippour (grand pardon).

L'arbre

"Oranger suspendu", 1993

Sculpture in Jaffa of Ran Morin
An orange tree (a real one !) in a stone seed...Life's growing up again even from stone and without roots
Une référence à ajouter pour ma pièce : Régénération
Régénération, 2010
Béton, argent émaillé, main en plâtre

jeudi 9 septembre 2010

Street Party, Tel-Aviv


Street Party, Place Dizengoff, Tel-Aviv, 1er jour de roch Achana

Imaginez une discothèque dans la rue, avec des gens qui dansent et chantent mais vous n'entendez pas la musique car elle passe uniquement dans les casques que les gens portent. Etonnante Tel-Aviv qui trouve des solutions pour faire la fête mais un jour de fête religieuse !
Et à quelques pas de là, un homme qui fait la prière de Tachli'h

mercredi 8 septembre 2010

N°3 : Chana Tova

Chalom lekoulam (bonjour à tous),

Eh oui, les cours d'hébreu ont commencé depuis deux jours. Je suis dans un niveau un plus fort que le mien donc c'est un peu raide mais ca me fait avancer vite. Je suis un peu déçue de la qualité des cours donc je vais plus travailler par moi même.

Les premiers jours ont été consacrés à la visite de Tel-Aviv et la vieille ville de Yaffo, un peu comme des touristes :(.


Vue de Tel-Aviv depuis Yaffo
Le dernier jour, visite de l'Iana Gour Museum. http://www.ilanagoor.com/. C'est un endroit incroyable dans la vieille ville de Yaffo. Ilana Gour, est une artiste, designer de meubles et une collectionneuse, elle a transformé sa maison en musée. Elle est très indépendante dans ses idées et aime particulièrement juxtaposer des oeuvres vieilles et nouvelles, ou rajouter du nouveau dans du vieux...

Ilana Gour, 2004
The morning after
Mikhal Kol, born in Israël, living in London
My cup of tea, 2009
Installation, video and a cup of tea


Belle surprise également, nous sommes allées dans une petite école privée de bijouterie et on a fait une initiation au repercé...


Ensuite, les puces de Yaffo, tout comme à Paris, on y trouve de tout et n'importe quoi, j'adore !

Concernant le groupe de jeunes, nous sommes 16 (15 filles, 1 garçon), de 18 à 29 ans (suis la plus vieille). Nous vivons pour l'instant dans des appartements à 4, mes colocataires viennent d'Italie (Milan), d'Australie (Sydney) et des USA (Boston). Dans le reste du groupe, il y a une majorité d'américains, mais aussi : une argentine, une russe, une allemande, une anglaise et une française.

La communication pour moi n'est pas toujours facile, mais je vais m'y faire. Je comprends maintenant mieux, les non francophones de l'AFEDAP et la difficulté d'exprimer ce que l'on pense et ce que l'on ressent dans une autre langue, car on n'a pas les bons mots pour le dire et ce qui est dit est assez réducteur par rapport à notre pensée.

Ce soir c'est Roch Achana (littéralement : tête de l'année), le nouvel an quoi. C'est une atmosphère sympathique où tout le monde se prépare pour la fête, les supermarchés sont remplis, les magasins aussi car il est de coutume ici de s'offrir des cadeaux le soir de la fête (comme à Noël).

Je vous souhaite à toutes et à tous, chana tova oumetouka, une bonne année, douce et sucrée !!

Je prends aussi le temps de remercier du fond du coeur : internet, skype et facebook pour me permettre de communiquer avec vous comme si j'étais toujours en France ! Quel miracle de la technologie, que je salue bien bas.

Il est vrai que nous sommes très souvent à nos ordi, moyen de parler à nos proches et de s'évader aussi un peu lorsqu'on a un coup de blues.