vendredi 26 novembre 2010

Oulpan

L'oulpan, c'est les cours d'hébreu accélérés en Israël. Il a un certains nombre d'institutions, chacun sa méthode. Je suis dans l'oulpan "Milah" à Jérusalem (litttérallement "mot" en hébreu) http://www.milah.org/english/index-eng.htm. Je suis dans une classe de niveau 2+  et très satisfaite (ce qui n'est pas le cas des autres personnes de mon groupe qui sont dans d'autres niveaux plus faible, ils trouvent que ca ne va pas assez vite).

C'est 2h30, deux soirs par semaine, on apprend en cours, à la maison, c'est juste quelques révisions et petits devoirs. Le seul bémol, c'est qu'il y a relativement peu d'oral finalement, pour cela, il faut plutôt suivre des cours de conversation spécifiques.

Un soir on a fait une visite des Nahlaot, sixième quartier de Jérusalem créé en dehors des remparts de la vieille ville au 19ème siècle. La visite tout en hébreu était un vrai bonheur, déjà car le quartier est un petit bijou, comme un petit village, sans voiture, d'un calme reposant juste entre le marché et les rues principales bruyantes du centre ville (oui je sais besoin de photos ici, mais une prochaine fois), ensuite parce qu'en hébreu simple compris par tous, donc c'était très valorisant.

L'oulpan c'est aussi un lieu très cosmopolite. De nombreuses nationalités y sont représentées, palestiniens, européens, américains du sud et du nord ; juifs, musulmans, catholiques, protestants ou sans religion sont présents. Chacun apprend l'hébreu avec un objectif différent, pour pouvoir étudier, travailler ou tout simplement pour apprendre la langue le temps d'une expatriation ou des études. Les textes étudiés font la plupart du temps référence à la culture juive israélienne et je me pose des fois la questions de ce que peuvent en penser les arabes qui apprennent l'hébreu.

samedi 13 novembre 2010

Fonte

Un petit aperçu de ce que je fais en cours de fonte et du process :

1) Faire la maquette en cire, j'ai choisi de fondre ma bague "twist" réalisée l'an dernier à l'AFEDAP.


2) Prendre un cylindre de caoutchouc, placer une tige de cire bleue au fond du cylindre et la "coller" au modèle (pas avec de la colle mais avec de la cire fondue). Cette cire bleue fond beaucoup plus vite que la cire verte utilisée pour le modèle dont elle ne risque pas de l'endommager.

Exemple avec un morceau d'os
2) Peser l'ensemble maquette + cire bleue ajoutée, cela permet de calculer la quantité de métal nécessaire en multipliant par le rapport entre la densité de la cire et la densité du métal utilisé.

3) Placer un cylindre de métal qui entourt le support en caoutchouc sur lequel repose la tige de cire bleue où est collé la maquette, faire du plâtre et le couler dans le moule.
La poudre de plâtre est mélangée à de l'eau en quantités strictes puis mise sous vide pour enlever toutes les bulles d'air. Puis, lorsque la maquette est en cire le moule dans lesquel on a coulé le plâtre est aussi placé sous vide pour enlever les bulles.
Lorsque la maquette est en plastique ou en matière organique, l'adhérence entre la cire bleue et la maquette n'est pas forcément bonne donc si on le place sous vide, l'objet risque d'être détaché du support, donc le traitement sous vide n'est pas fait pour ce genre d'objet.

4) Une fois le plâtre sec, enlever le support cylindrique en caoutchoux. La tige de cire bleue dépasse alors du moule en plâtre. C'est à cet endroit que la cire s'échappera et le métal sera coulé.

5) Cuire le moule, la cire fond, l'empreinte de l'objet reste.

4) Faire fondre la quantité de métal nécessaire et une fois le métal fondu, placer le moule dans la centrifugeuse qui est alors activée.


5) Sortir le moule de la centrifugeuse et attendre qu'il refroidisse.

6) Prendre le moule et le couler dans de l'eau, le plâtre est évacué et la pièce en métal apparaît. Le blanc, c'est du plâtre qu'il faut nettoyer et le noir, ça semble être des impuretés qui peuvent s'enlever avec de l'acide. Reste maintenant à enlever le jet de fonte et à la nettoyer.
La bague en sortie de fonte

mercredi 3 novembre 2010

Chalom Haver

Chalon Haver, "Au revoir Ami", c'est ainsi que Bill Clinton a terminé son discours d'hommage à Itshak Rabin le soir de son assassinat par un juif extrémiste, Ygal Amir, le 4 novembre 1995.

J'étais en Pologne ce jour-là et mon père avait l'habitude de regarder les chaînes américaines d'info en continue. J'avais 14 ans, et il m'a fallu un peu de temps pour comprendre la soudaine tristesse dans le regard de mon père.
Pendant longtemps, lors de nos débats aux EEIF (Eclaireuses Eclaireurs Israélites de France), on disait, "c'est pas parcequ'on a tué un homme qu'on a tué une idée". On y croyait. On espérait que le processus de paix allait continuer malgré tout. Et c'est exactement ce qu'a dit quinze ans après un des orateurs samedi soir dernier à Tel-Aviv...Mais aujourd'hui, moi j'y crois plus vraiment.

Perle parle très bien de ce rassemblement dans son article : http://perleinisrael.blogspot.com/ : de très nombreux jeunes des mouvements de jeunesse qui pour certains ne parlaient pas encore quand Rabin est mort, la présence uniquement des parties de gauche et d'extrème gauche et l'absence de kippot (soit l'absence de gens religieux). Ceci est assez représentatif de la société israélienne aujourd'hui. Je me dis que si les organisations communautaires appellaient à un tel rassemblement en France, toute la communauté juive sera présente, sans distinction de degré de religiosité ou d'âge, je m'avancerai peut être en disant sans distinction de point de vue politique mais je pense que ce serait le cas également.

C'est ca aussi la différence entre être juif en Israël et être juif en diaspora.