mercredi 3 novembre 2010

Chalom Haver

Chalon Haver, "Au revoir Ami", c'est ainsi que Bill Clinton a terminé son discours d'hommage à Itshak Rabin le soir de son assassinat par un juif extrémiste, Ygal Amir, le 4 novembre 1995.

J'étais en Pologne ce jour-là et mon père avait l'habitude de regarder les chaînes américaines d'info en continue. J'avais 14 ans, et il m'a fallu un peu de temps pour comprendre la soudaine tristesse dans le regard de mon père.
Pendant longtemps, lors de nos débats aux EEIF (Eclaireuses Eclaireurs Israélites de France), on disait, "c'est pas parcequ'on a tué un homme qu'on a tué une idée". On y croyait. On espérait que le processus de paix allait continuer malgré tout. Et c'est exactement ce qu'a dit quinze ans après un des orateurs samedi soir dernier à Tel-Aviv...Mais aujourd'hui, moi j'y crois plus vraiment.

Perle parle très bien de ce rassemblement dans son article : http://perleinisrael.blogspot.com/ : de très nombreux jeunes des mouvements de jeunesse qui pour certains ne parlaient pas encore quand Rabin est mort, la présence uniquement des parties de gauche et d'extrème gauche et l'absence de kippot (soit l'absence de gens religieux). Ceci est assez représentatif de la société israélienne aujourd'hui. Je me dis que si les organisations communautaires appellaient à un tel rassemblement en France, toute la communauté juive sera présente, sans distinction de degré de religiosité ou d'âge, je m'avancerai peut être en disant sans distinction de point de vue politique mais je pense que ce serait le cas également.

C'est ca aussi la différence entre être juif en Israël et être juif en diaspora.




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